Espèces végétales d’intérêt patrimonial fort à très fort : 6 espèces
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Le Rossolis intermédiaire (Drosera intermedia)
Cette petite plante carnivore, protégée au niveau national, pousse dans la partie centrale du site, au niveau de petites gouilles et micro-dépressions humides dont certaines correspondent à d’anciennes ornières d’engins agricoles, laissées lors de l’exploitation forestière de la parcelle. Il s’agit d’une plante à comportement pionnier, qui colonise des plages humides plus ou moins tourbeuses et dénudées, mais qui régresse généralement au fur et à mesure de la colonisation du substrat par la végétation. Pour l’ensemble du site, la population de Rossolis intermédiaire peut être estimée à une centaine de pieds.
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Le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) :
Il est moins fréquent que le Rossolis intermédiaire sur le site (population estimée à quelques dizaines de pieds), et semble également un peu plus rare à l’échelle régionale. Il est lui aussi protégé au plan national, et occupe les mêmes stations que le Rossolis intermédiaire (gouilles tourbeuses dépourvues de végétation). Là encore, les pieds de Rossolis ont été observés au niveau d’anciennes ornières vraisemblablement créées lors de l’exploitation forestière du site, entre la zone replantée en feuillus exotiques et la pinède claire.
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Le Piment royal (Myrica gale) :
C’est un arbrisseau d’1 à 2 mètres de hauteur qui pousse dans les landes et les marais tourbeux de l’ouest de la France. Il est protégé en Poitou-Charentes, ainsi que dans plusieurs autres régions de France (Pays de la Loire, Centre, Ile-de-France, Basse-Normandie, Bourgogne). On lui attribue diverses vertus, dont celle de faire éloigner les moustiques et celle de soigner les pneumonies. Sur le site, il occupe la lisière entre la lande à Molinie et l’aulnaie marécageuse qui longe le ruisseau, en formant une sorte de manteau pré-forestier discontinu.
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Le Saule à feuilles étroites ou Saule rampant (Salix repens) :
Ce sous-arbrisseau de moins d’un mètre de hauteur est également une espèce des landes humides et des tourbières, mais se rencontre aussi dans les dépressions des dunes littorales. Il est classé déterminant pour les Znieff en Poitou-Charentes où il reste rare, avec l’essentiel des stations en Haute-Saintonge et dans les îles atlantiques.Sur le site, le Saule rampant a été noté en juin puis en août 2016 au niveau d’une micro-dépression tourbeuse dans la partie sud-ouest de l’aire d’étude (population estimée à une dizaine de pieds).
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La Laîche ponctuée (Carex punctata) :
C’est une plante herbacée des prairies marécageuses et du bord des eaux, classée déterminante en Poitou-Charentes, mais plus commune en Haute-Saintonge et dans les confins girondins. Elle a été notée à plusieurs reprises sur le site au niveau de micro-dépressions plus ou moins tourbeuses (ornières…), toujours avec de faibles effectifs (population globale estimée à une vingtaine de pieds environ).
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L’Osmonde royale (Osmunda regalis) :
Comme la Laîche ponctuée, l’Osmonde royale est une plante rare en Poitou-Charentes mais plus fréquente en Haute-Saintonge, sur les terrains tertiaires. C’est une grande fougère qui atteint presque 2 mètres de hauteur, et qui pousse en sous-bois le long des ruisselets sur sols plus ou moins tourbeux. Elle est présente en plusieurs points le long du ruisseau, depuis l’étang jusqu’à l’extrémité sud du site, mais toujours avec de faibles effectifs (quelques dizaines de pieds en tout).
Espèces végétales d’intérêt patrimonial moyen à fort : 2 espèces
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Le Millepertuis des marais (Hypericum elodes) :
C’est une espèce des dépressions humides et tourbeuses, bords de mares, d’étangs ou de cours d’eau sur substrats oligotrophes, assez rare dans toute la région, mais plus fréquente en Haute-Saintonge. Elle est bien implantée sur la partie du ruisseau qui longe l’étang de Robinson, sur un linéaire d’une vingtaine de mètres (population de l’ordre de la centaine de pieds).
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Le Scirpe à nombreuses tiges (Eleocharis multicaulis) :
C’est à nouveau une espèce assez rare en Poitou-Charentes mais plus commune en Haute-Saintonge. Elle se rencontre sur les bords de mare, les berges des cours d’eau et des étangs en pente douce, ou encore dans les petites dépressions des landes et des marais sur substrats oligotrophes. Elle n’a été notée qu’une seule fois sur le site, au niveau d’une micro-dépression plus ou moins tourbeuse dans la partie sud-ouest de l’aire d’étude.
Espèces végétales d’intérêt patrimonial faible à moyen : 17 espèces
Les plantes de cette catégorie patrimoniale correspondent principalement à des espèces inféodées à des habitats peu courants en Poitou-Charentes : mares oligotrophes (Algues du genre Chara, Potamot à feuilles de Renouée), bords de mare (Glycérie pliée), gouilles tourbeuses (Laîche vert-jaunâtre, Choin noirâtre, Sphaignes), aulnaie marécageuse (Blechnum en épi), prés humides ou plus ou moins tourbeux (Cirse des prairies, Gaillet faible), landes humides (Bruyère ciliée, Bruyère à quatre angles) ou mésophiles (Fausse-arrhénathère à longues feuilles, Siméthis à feuilles aplaties), tonsures acidophiles (Trèfle semeur, Silène de France), ou encore chênaies acidophiles (Chêne tauzin, Violette blanchâtre). Elles témoignent d’une certaine originalité des habitats présents sur le site, mais ne représentent pas d’enjeu conservatoire intrinsèque très marqué.
Chara (Chara sp.) Sphaignes (Sphagnum sp.)
Potamot à feuilles de Renouée (Potamogeton polygonifolius) Laîche vert jaunâtre (Carex demissa)
Bruyère ciliée (Erica ciliaris) Bruyère à quatre angles (Erica tetralix)
Trèfle semeur (Trifolium subterraneum) Chêne tauzin (Quercus pyrenaica)